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Twisted Nerve
28 août 2007

Hot Fuzz

hotfuzz

Note à bénêt : Cet article - tout comme le film - fourmille de référence à ce dernier. Une appréciation complète du tissus d'âneries qui va suivre, nécessite un visionnage attentif du long-métrage dont il est question. Ça vous le poussera à le voir si ce n'est pas le cas, au moins. Mais comme je suis gentil, y aura pas trop de spoiler.  Donc parlons d'Hot Fuzz!

S'il y bien un genre cinématographique qu'on avait enterré au pays du Tea Time, c'est bien le film policier. Et il semble plausible que  le costume des forces de  .. heu je veux dire du service de police de sa majesté y soit pour quelque chose. MAIS - Car oui, il y a toujours un mais - mais, comme disais-je donc, le fossoyeur semblait avoir oublié le trio Edward Wright-Simon Pegg-Nick Frost!  Oui les mêmes qui nous avaient fait tant fait ( Enfin .. c'est en tous cas mon cas) avec leur " Comédie romantique avec des Zombies",  Shaun of the Dead que Hot Fuzz surpasse avec une aisance toute particulière. Résumons donc ce déchaînement de violence dans la campagne anglaise (Je ne parle de Chiens de paille, pas plus d'un de ces figurants) à l'égard de ce qui n'auraient pas encore, les malheureux,  pu voir ce petit bijou.

Bon. Simon Pegg est policier. Et Anglais qui plus est. Malgré ce très mauvais départ, il réussit brillamment dans ce qu'il fait ( Que mes potentiels mais peu probables lecteurs anglais se rassurent, je n'ai rien contre eux. D'ailleurs je me rend plutôt régulièrement en Angleterre et je fais donc marcher leur économie. Na.), c'est à dire servir et faire respecter la loi. Un peu trop d'ailleurs. Trop zélé selon ses collègues, effrayés qu'il leur fasse ombrage, ceux-ci réussissent à muter à Simon Pegg  en région rurale. A Sandford plus exactement, paisible endroit, élu à d’innombrables reprises village de l'année, où le meurtre n'a plus eu lieu depuis une éternité. Bref le rêve de tout policier un brin paresseux, que le personnage de Simon Pegg n'est pas. Le voilà donc contraint de poursuivre un cygne ( probablement LA star du film d'ailleurs) et d'arrêter des voleurs de bonbons. Mais - car nous n'aurons cesse de vous le dire : il y  a toujours un mais! - des événements imprévus apparaissent à Sandford, une vague de décès (des collisions par exemple!) plutôt gores d'ailleurs. Je vais m'arrêter là, inutile de vous gâcher le plaisir.
Passons à la critique. Parce que jusque là j'ai vous flouez. De la pure arnaque : J'aime/j'aime pas + Le résumé. De l'arnaque, je vous dis!

Il est d'abord à préciser que Hot Fuzz est une sorte de parodie des films d'actions bourrins américains estampillé Michael Bay, dans la campagne anglaise. Mais en totale opposition avec l'insupportable franchise des Scary Movie. Le regard que porte Edward Wright au travers de son film envers ces petits canards boiteux du cinéma, est mi-attendri, mi-critique. Il ne se complaît ni dans l'adulation stupide, ni dans la féroce critique, ce qui est un de ces atouts.

"Je ne vous cacherais pas que j'ai eu une poussée d'adrénaline fort excitante" nous dit Simon Pegg suite au visionnage de Point Break, extrême limite. Auquel il s'empresse de rajouter l'impossibilité de causer autant de grabuge sans devoir remplir énormément de paperasses. Comme beaucoup de cinéphiles, très vite rappelés par leur sens critique après le plaisir pris par un film comme Bad Boys 2, Simon Pegg est très vite rappelé par sa logique policière. Logique policière qui l'ennuie en ce lieu où il ne se passe pas grand chose, qu'il finira par transcender au moment venu. Invitation à se laisser aller, à profiter de ces divertissements stupides mais offrant un certain plaisir? On n'écarte pas l'idée ..

La changement de situation géographique est parfaitement décalé. Humour anglais donc. Car le film est très drôle, ce qui est a priori normal pour une comédie. Quoi que .. Vu le cinéma "comique" français de ces 10 dernières années, on est parfaitement en droit d'en douter. Passons. Les gags sont véritablement hilarant, et résistent parfaitement à d'autres visionnages. La réussite de ceux-ci est due à l'alchimie de plusieurs éléments : l'excellent jeu des acteurs, tant les premiers que les seconds rôles, le potentiel comique des situations, quelques gags et quelques jeux de mots bien placés ( " Fasciste!" "Sorcière!"), et enfin le montage ( mais nous y reviendrons bientôt) qui pimente les scènes qui pourraient aisément être fades.

Tout cela fait de Hot Fuzz une réussite. Enfin, une quasi-réussite. Car il y a 2 ombres au tableau. D’une part l’image, pas particulièrement, mais le genre ne s’en est jamais targué. On aura quand même évité les filtrés colorés, ce qui n’est déjà pas si mal. L’autre c’est le montage, épileptique par moment. Là où on aurait espéré quelques instants de ce type, histoire de parodier ces films d’actions américains, le film entier est construit ainsi! Certes cela dynamise certaines scènes, mais en dévalorise d’autres, comme celle du grand combat, qui aurait mérité une plus grande attention.

Mais malgré ces quelques défauts, Hot Fuzz est un pur plaisir, un regard intéressant sur un pan du cinéma peut-être sous-estimé, un festival de gags, un bijou d’humour so british.

Note à bénêt 2 : Le retour du fils  de la fiancée de la vengeance : Vous excuserez quelques défauts typographiques, pour une raison que j'ignore, Canalblog m'a joué quelques mauvais tours.

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Commentaires
G
Déjà, un mec qui élit "2001 : l'odyssée de l'espace" comme son film préféré et commence son blog par une apologie de "Hot Fuzz" : j'adore, j'adhère!<br /> Ceci confirme mon envie de voir ce film. Déjà que ces rigolos m'ont valu quelques bon rires bien gras avec "Shaun of the Dead", notamment le lancer de 33 tours, cultissime!<br /> Encore, encore!
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